Raphaël Fays
Aujourd'hui, jazz et flamenco sont intimement liés dans les créations de Raphaël Faÿs. Ces deux musiques vivantes et en perpétuelle évolution, s'alimentent même l'une l'autre.
S'il appartient à une famille de forains-circassiens et qu'il a baigné dans la culture des gens du voyage, Raphaël est avant tout issu d'une tribu de mélomanes : sa grand-mère paternelle, Mathilde, jouait de la guitare et de la mandoline, son grand-oncle, dont il partage le prénom et qu'il n'a jamais connu, avait développé une incroyable technique à la guitare, et son oncle paternel, qui s'appelait aussi Raphaël, était un accordéoniste passionné de swing...
Vers 6 ans, il commence à faire ses gammes, ou plutôt à improviser, sur une petite guitare signée Favineau, le célèbre luthier de Brassens et Ferret. Il apprend avec son père, Louis Faÿs, le surdoué de la famille qui a choisi de se sédentariser dans l'Est parisien, pour devenir musicien dans un orchestre à la fin des années 50. Ce dernier jouait du jazz à la Django Reinhardt.... Une révélation pour l'enfant.
Raphaël Fays et Marcel Dadi, Olympia 1977
Il n'a pas 20 ans quand il enregistre son premier disque éponyme en 1978. Il enchaîne les albums de jazz et de swing (dont « Gipsy New Horizon » en 1979, « Night in Caravan » en 1980, « Vivi Swing » en 1981...), les concerts, seul et à la sueur de son front, sa passion et sa guitare en bandoulière. Pendant des années, il donne aussi des récitals fondés sur un répertoire d'oeuvres classiques proche de celui d'Alexandre Lagoya, dans des églises... avant de maitriser la finesse et la compréhension de l'instrument, et de composer sa propre musique, de faire entendre sa propre voix. Il enregistre son premier disque de guitare classique, « L'aube d'une nuit d'été », en 1995.
En 2008, il enregistre son premier album de flamenco « Andalucia », suivi par « Extremadura » l'année suivante, « Mi camino con el flamenco » en 2011 ou encore « Circulo de la noche » en 2014. En 40 ans de carrière, Raphaël a sorti 25 albums, tous styles confondus, avec la même envie et la même énergie. « Sans musique, la vie serait une erreur » écrivait Nietzsche... mais sans la guitare, l'archange Raphaël « n'aurait pas existé »...
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